Vendredi, Julien Dupain, directeur du centre hospitalier, et Guy Doussot, président de la Communauté de communes du Haut-Morvan (CCHM), affirmaient avec insistance : « Il n’existe pas de désert médical à Château-Chinon ».

Une offre de 54 consultations par jour, du lundi au vendredi, de 8 h à 18 h, est proposée par deux médecins hospitaliers renforcés par un médecin remplaçant (intérimaire). Sur deux mois, 2.200 consultations ont été ouvertes à la population avec un taux de remplissage de 70 % en moyenne. Selon Julien Dupain, « il est possible d’obtenir un rendez-vous dans la journée ou dans les 24 h au maximum ».

Plate-forme téléphonique Le fonctionnement en Maison médicale est assez proche de l’organisation précédente avec les professionnels libéraux. Cependant, afin de faciliter la prise en charge et de limiter l’attente, le choix a été fait d’accueillir les patients sur rendez-vous, uniquement.

Une plate-forme téléphonique reçoit les appels de 8 h à 19 h, la semaine, et de 8 h à 12 h, le samedi matin, pour la prise de rendez-vous ou pour la gestion des problématiques urgentes.

« Les secrétaires médicales de la plate-forme sont diplômées et habituées à une orientation rapide des patients », précise Julien Dupain. « Elles peuvent inviter le patient à se présenter directement en Maison médicale, sans rendez-vous si l’urgence le nécessite, notamment pour les enfants. Cette situation s’est présentée de nombreuses fois, sans difficulté. » Le directeur rappelle que les médecins hospitaliers peuvent être médecins traitants ou référents. Ils ont les mêmes prérogatives que les médecins libéraux.

En dehors des horaires d’ouverture des consultations, l’Unité d’accueil de premiers soins (UAPS), dans les locaux du centre hospitalier, est ouverte tous les jours, de 8 h à 20 h pour les adultes et sur des urgences non vitales. L’admission n’est pas directe, c’est le centre 15 qui oriente le patient vers l’UAPS.

Arrivée d’un médecin espagnol Selon Julien Dupain, au cours des dernières semaines, par exemple (épidémie de grippe et de gastro-entérite), l’activité de l’UAPS a pleinement répondu aux attentes de la population. « Les premiers bilans montrent que la patientèle est restée fidèle à la Maison médicale, ce qui est la preuve d’un certain succès », affirme Julien Dupain. « Que la patientèle n’ait pas déserté, c’est rassurant pour des médecins libéraux qui seraient intéressés pour venir à Château-Chinon », ajoute Guy Doussot.

Julien Dupain et Guy Doussot, d’une voix commune, affirment que « le centre hospitalier reste impliqué, le temps nécessaire au recrutement de médecins libéraux auprès de la population » et soulignent également « l’engagement des acteurs de terrains (élus, Pays Nivernais-Morvan…) et de l’ARS sur ce sujet ».

Un médecin espagnol, arrivé le 30 mars, travaille à l’hôpital le temps de se former au système français et de régler les formalités administratives ; en juin, sauf retard imprévu, ce médecin exercera en libéral, à la Maison médicale.

La CCHM est en contact actuellement avec un médecin féminin, roumain, qui devrait arriver très prochainement. Julien Dupain et Guy Doussot affirment que, lorsque le nombre de médecins libéraux sera suffisant à la Maison médicale, les médecins hospitaliers la quitteront pour exercer uniquement au centre hospitalier.

Patrice Hennequin